
Ma brocante
PENDASTRAVA PENdule D'ASSurance TRAVAil
Un peu d'histoire
Informations tirés des sites du musée horloger LORRIS et d'un article de la dépèche
La pendastrava, c'est quoi ? : Il s'agit d'une pendule tirelire, créée en 1928 par l'ingénieur Nicaudie pour la compagnie d'assurances sur la vie : «Le Travail». 50 000 pièces ont été fabriquées, selon trois modèles, de 1928 à 1939.
Pourquoi le nom "Pendastrava" ? Tout simplement pour : PENdule D'ASSurance TRAVAil !
Ces pendules à monnayeur ne fonctionnent que si le souscripteur insérait chaque jour une pièce de 2 francs pour les types A et C et de 1 franc pour le type B, les pièces étant collectées ensuite chaque mois par un agent-receveur. Aux termes du contrat, l'assuré percevait le remboursement du capital et les primes, avec en cadeau ... la pendule. Seul le monnayeur était récupéré. Dans les archives on ne trouve aucune trace des souscripteurs. Les contrats se sont éteints et la compagnie «Le Travail» a été vendue en 1995 au groupe Athéna avec beaucoup de mystère. Arnaque, disent certains qui prétendent que l'on a trouvé encore des pendastravas avec monnayeur. Ceci voudrait dire que certains souscripteurs n'auraient jamais eu le capital qui leur était dû.
Remarque : à titre d'information la valeur en Euro constant d'une pièce de 2 Francs des années 1930 correspond environ à 1 Euro actuel. Les pièces de bon pour 2 francs des années 20 sont également utilisables.
Les différents types de pendastrava
La série A La série B La série C
Un peu de technique
Sur le pan esthétique, :
quelque soit le type de pendule, la face avant du boitier est réalisée en placage de loupe de thuya, marquée de filets de bois clairs, et or née en partie basse de filets de bois de rose. Le le cadran oval en métal à chiffres romains signé, comme le mouvement. CIRCA 1930.
Fonctionnement du monnayeur
Lorsqu’une pièce est introduite, le levier qui reçoit la pièce se vérouille en bas et dégage le fil du balancier, ce dernier pouvant
alors fonctionner normalement. Après quelques minutes, un double vérouillage permet d’assurer une réserve de marche d’environ 30 heures par l’intermédiaire de la roue de 80 dents qui s’engrenne sur le mouvement.Si une pièce est de nouveau introduite au bout de 24 h, le levier se revérouille.
Par contre, après 30 heures, le levier vient se bloquer dans l’encoche sur le disque, provoquant le déplacement du fil qui vient
alors toucher le balancier et l’arrêter.
Le déverrouillage en image
Le démontage n'est pas particulièrement délicat, par contre une certaine méthode est nécessaire pour sortir tous les sous ensembles.
(
Les 12 coups de la Pendastrava
Trois types de pendule ont été construites :
Voici l'article paru dans les colonnes du journal des assureurs "L'Argus" du 20 janvier 1929 :





Le type B, la plus petite, en forme d'ogive, donne l'heure mais ne sonne pas. C'est la plus ordinaire mais la plus rare avec 5 000 exemplaires et pour un capital de 500 000 francs de l'époque.
Le type C est la plus grande, en forme de chapeau de gendarme; c'est une petite merveille avec une belle sonnerie sur quatre tiges.Il en existe 5 000 exemplaires pour un capital au-dessus de 1 million de francs.
Le type A est en forme de demi-lune, sonne les heures et les demi-heures sur une tige. Il en existe 40 000 exemplaires pour des contrats de 500 000 francs à 1 million.
Les 12 coups du modèle type C




La Pendastrava. — Une idée aussi heureuse qu'originale. — La Compagnie mutuelle française d'assurances sur la vie Le Travail, vient de réaliser une idée aussi heureuse qu'originale, qui mérite d'être citée en exemple.
En quoi consiste cette idée ?
C'est ce que nous allons expliquer dans les lignes suivantes :
Cette honorable Société fait délivrer gratuitement, par sa Société anonyme de Caution et de Gérance (au capital de 6.500.000 francs), une pendule des plus artistiques, a tous les souscripteurs d'une Assurance-Vie-Décès, de la Compagnie Le Travail. C'est une nouveauté, et l'on va voir en quoi consiste son originalité. Décrivons d'abord cette pendule qui a pour nom : La Pendastrava et qui est visible pour ceux qu'elle intéresse dans les Bureaux de la Compagnie Le Travail, 79, rue de Clichy, à Paris. Cette belle pendule est en thuya, marqueterie citronnier, filet bois de rose, mouvementà quinzaine à sonnerie, cadran ovale argenté (type A), mouvement à huitaine, cadran rond argenté (type B), heures bleu de roi, lunette et pieds de bronze. Au sommet, se trouve une fente destinée à recevoir des pièces de monnaie, analogue à celles qui existent dans les appareils distributeurs qu'on trouve dans toutes les gares. Or, cette pendule — un vrai bijou — ne fonctionne, mêne remontée, que si elle a reçu chaque jour une pièce de un franc ou deux francs.
Mais alors, à quoi servent ces pièces de monnaie ainsi versées ? A faire fonctionner la pendule, sans doute, nous venons de le dire, mais encore et surtout — et c'est là l'originalité de l'invention — à acquitter les cotisations de l'assurance sur la vie émise par Le Travail. Ainsi donc, en versant chaque matin une pièce de 1 ou 2 francs, pour mettre en mouvement la pendule, l'assuré paye — pour ainsi dire sans s'en apercevoir et sans en éprouver un gros sacrifice — le montant de sa cotisation.
On avouera que l'idée est des plus ingénieuses.
Veut-on savoir maintenant quels sont les résultats obtenus?
Examinons quelques exemples. Prenons le Type A (cadran ovale argenté), destiné à recevoir chaque jour une pièce de 2 francs.
Un assuré qui aurait 30 ans et qui verserait chaque jour 2 francs dans La Pendastrava, pendant 10 ans, aurait effectué sans s'en apercevoir, un versement total de 7.300 fr.
Or, à quoi aurait-il droit? En cas de décès, ses ayants-droit recevraient un capital de 7.125 fr., — ou bien l'assuré recevrait lui-même, s'il était vivant dans 10 ans, le même capital de 7.125 fr., auquel il y aurait lieu d'ajouter des bénéfices accumulés probables, évalués à 1.260 fr.
So18it au total : une somme d'environ 8.385 francs (soit en cas d
e décès, soit en cas de vie au bout de 10 ans).
Avec le Type B (pièce de 1 franc chaque jour déposée dans la fente de la pendule à cadran rond argenté), l'assuré de 30 ans aurait droit (lui ou les siens) :
En cas de décès à ................... 3.502 fr.
En cas de vie, dans 10 ans ... 3.562 fr.
plus les bénéfices accumulés probables, évalués à 630 fr., soit un capital total de 4.192 fr., alors que les versements totaux (1 fr. par jour) dans La Pendastrava, auraient atteint "3.650 fr. seulement. Il est bon de faire remarquer en outre, que l'assuré n'est nullement tenu de faire lesdits versements dans la pendule pendant 10 ans.
Après un an de versements, il peut cesser tous paiements et cependant conserver la pendule.
On conviendra que cette façon de stimuler la prévoyance est des plus originales. Une tire-lire ordinaire, n'aurait-elle pas donné les mêmes résultats ?... Nous répondrons non ! et pourquoi ? Parce que, en cas de négligence, il n'y aurait pas eu de sanction à l'oubli. Tandis qu'avec la pendule, celle-ci s'arrêtant parce que l'assuré n'a pas versé la piécette, rappelle ce dernier à l'ordre... et au devoir. C'est fort bien imaginé.
Signalons que l'assurance sur la vie que procure La Pendastrava est conclue sans examen médical, ce qui pourrait l'apparenter aux assurances populaires, alors qu'en réalité, le contrat de la Pendastrava convient surtout à la classe moyenne des petits bourgeois.
M. Duquenelle, l'éminent président de « l'Association des Compagnies pratiquant l'assurance populaire sur la vie », et Directeur général de la Compagnie Le Travail, vient de faire preuve d'une belle initiative en créant la Pendastrava, nom qui a paru mystérieux au public, mais qui signifie simplement Pendule-Assurance-Travail.
Source : BNF Gallica
Les pendules de ma collection
Appareil volta-faradique d'A.GAIFFE
Quelques liens vers des documents intéressants
Site : Ampère et l'électricité
Site : Gallica (Bibliothèque numérique)
La production de l'Electricité de J BAILLE (édition de 1890)
Archives d'électricité médicale (1887 à 1939 / 47 années / 564 numéros)
Lélectricité et ses applications
